Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.

219
LA CHINE EN FOLIE

le pardessus ; au 213, le chapeau et ils posèrent la canne horizontalement pour qu’elle occupât à elle seule les 214, 215 et 216. Les serviteurs paraissaient si satisfaits de pouvoir enfin jeter quelque pâture à ces porte-manteaux que, fouillant dans ma poche, j’en retirai un cache-col.

— Tenez ! fis-je.

Ivres de joie, les boys accrochèrent le foulard au 217. Ainsi, à moi seul, tenais-je lieu de six visiteurs.

Et toute la valetaille, comme si j’avais été allongé dans un cercueil et qu’il eût fallu huit hommes pour le porter, grisée par l’aventure, m’introduisit chez son Excellence.

— Vous avez voulu me voir ? fit le docteur Yen d’une ravissante humeur.

L’homme d’État quitta son fauteuil ministériel et vint s’asseoir près de la fenêtre sur un strapontin.

— De la sorte, dit-il, marquant la nuance d’un coup d’œil ce sera plus exact.

Je lui dis :

— Je craignais, monsieur le ministre, de ne pas arriver à temps. Depuis vingt jours, la première nouvelle qui me réveille est celle de votre démission. Vous devez la donner tous les soirs à