Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/214

Cette page a été validée par deux contributeurs.

UNE CONVERSATION INATTENDUE

Le vent jaune soufflant du désert de Gobi, ajoutait à la folie. Cependant, vers le coup de cinq heures, cette tempête sèche ayant obligeamment arrêté sa course, je pus aventurer sans risquer de mordre la poussière, mes pas et ma physionomie dans les houtongs apoplectiques de Pékin.

Le docteur Yen, président du Conseil par intérim et ministre des Affaires Étrangères par bonté d’âme, m’attendait au Wai Chiao Pu.

Quand j’arrivai à l’entrée de cette illustre demeure d’État, les deux dragons qui ressortaient en verre dépoli, sur les glaces de la porte, frétillèrent de leur queue de serpent, et je ne tardai pas à m’apercevoir qu’ils échangeaient entre eux un court dialogue :

— Mon cher, disait à celui de gauche le dragon de droite, n’est-ce pas un visiteur qui nous vient ?