— Eh bien ! maintenant, écoutez-moi et traduisez :
— Excellence, quelles intentions ne vous prête-t-on pas à Pékin ? On prétend que vous êtes le centre de tout ce qui va se passer.
Plus de quinze Chinois s’écrasaient à la porte pour écouter.
— Que font là ces gentilshommes ? demandai-je à M. Pou.
— C’est la domesticité, ainsi qu’il convient, qui assiste à l’entretien.
— Il est assez exact, répondit le maréchal, que certains événements suivront bientôt leur cours.
— Précisons. M. le maréchal Tsang-Tso-lin va partir en guerre contre M. le maréchal Wou-Pé-Fou. Si Tsang-Tso-lin est vainqueur, vous devenez président de la République. Est-ce bien cela ?
— Il ne faut pas lui pousser la question dans ces termes, fit M. Pou, vous allez un peu trop fort. Laissez-moi faire ; je vais lui arranger le compliment.
Et les voilà partis tous les deux dans un dialogue qui n’en finit plus.
— Que dit-il ?