culotte. Comme j’ai toujours aimé les tableaux, j’avançait un œil pour voir comment elles étaient peintes.
— Vous pouvez toucher, dit le plus jeune, cela fait partie du repas.
Un Monsieur chinois s’assit et se mit à frotter un archet sur l’unique corde d’un violon. Alors, j’entendis des cris épouvantables. Je regardai. Ils sortaient de la petite chanteuse que j’avais gentiment caressée.
— Qu’a-t-elle, dis-je consterné, est-ce moi qui lui ai fait mal ?
— Non ! elle chante !
Je bus un coup et je repris :
— Messieurs, je fais appel à votre bonne foi. Le bon peuple de Chine est malheureux. Vous savez comme moi que, dans le royaume de Tsang-Tso-lin, chacun tremble. Lorsque l’un de vos tyrans a besoin d’argent, il pille les particuliers. À l’approche des troupes, les femmes qui veulent rester pures se jettent dans les puits. Le paysan ensemence sa terre, les hordes viennent ensuite et la retournent. Est-ce du désordre, oui ou non ? Et dites franchement, devant cet état, si la présence d’un gouvernement ne se fait pas sentir ?
Alors le plus âgé posa sa tasse de porcelaine,