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LA CHINE EN FOLIE

Passons à côté. Je suis en retard, cela me fera gagner du temps.

Je marchais rapidement à la recherche de la ville chinoise. J’allais comme je le pouvais de houtongs en houtongs. Un peuple sans nombre grouillait sous les lumières, comme les microbes sous le microscope. Avisant un Européen :

— Pardon, monsieur, lui dis-je, est-ce ici la ville chinoise ?

— Comment ? me répondit-il, ne le sentez-vous pas ?

— C’est vrai, fis-je, portant subitement mon mouchoir à mon nez. Merci !

Pour voir plus clair, je pris par la rue des lanternes. Ici, tous les individus du monde, race jaune et race blanche, achètent des lampions, avec leur nom, en caractères chinois, soigneusement peint sur le papier. Cela, paraît-il, fait très bien dans son antichambre. Mais, puisque pour acheter des lampions, il faut avoir une antichambre, je n’achetai pas de lampions, vu que n’ayant pas de chambre dans mon pays, je ne puis avoir d’antichambre.

Voici plus de lumière et davantage de bruit. Je dois arriver quartier des restaurants. J’y étais :