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LA CHINE EN FOLIE

Se baissant, il mit le feu aux herbes. Ce fut un signal : les bonzes tirèrent des pétards. Le diable, en brûlant, dégageait une odeur de boulangerie : il était en farine.

La cérémonie était terminée.

Je m’approchai du Bouddha vivant :

— Grand Saint ! fis-je, d’abord daigne bénir l’incroyant que je suis, ensuite, ô puits de tout savoir, condescends à m’apprendre qui dirige aujourd’hui la Chine ?

— C’est Padma Gambhava, né du Lotus, l’éternel génie vivifiant.

— À part lui, grand Saint, est-ce sa Majesté l’empereur ou sa Roture le président de la République ?

— À part lui, répondit le Saint…

Et j’allais enfin comprendre la question chinoise.

— À part lui, qu’importe ?