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LA CHINE EN FOLIE

kin ? Tous mes « goudrons » vont y passer. Venez par ici.

On s’installa. Le peaussier explora le train, et revint.

— Nous sommes neuf en tout. Bonne affaire ! Les bandits n’en auraient pas pour leur argent. Ils laisseront passer le convoi. D’autant que vous n’avez pas l’air n’un nabab. Que vendez-vous ? Vous êtes dans les douanes ?

Je me levai pour l’assommer.

— Excusez ! Mais j’aime mieux cela. Avant d’expirer, j’espère « descendre » un douanier. Vous avez la même ambition ? Topez !

Le train partit.

— Et il arrivera ! Le squelette est encore bon dans ce pays, c’est la peau qui craque de tous les côtés. Je ne parle pas des peaux que j’achète !… Enfin, vous me comprenez. La chair se décompose et les os restent pleins de moelle. Ils vont encore se cogner avant huit jours, vous savez. Vous ne connaissez pas Tsang-Tso-lin ? C’est Moloch ! Vous pressez sur son nombril, aussitôt l’homme crache du feu. Vous lui pincez la fesse, il avale les petits enfants ! Eh bien ! la Chine, c’est lui. Et ils ont un délégué en redingote à la Société des Nations, ces frères-là ! On m’assure même qu’il