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soin que l’on aurait dit qu’il cherchait sur chacun la signature de l’artiste auteur de la vignette. Il n’en passe pas un. Il en bave, la tête contre sa lanterne. Cela dure je ne sais combien, mais pas moins d’une demi-heure, c’est sûr. Après, le Chinois les repasse au nègre. Le nègre s’attache la lanterne au cou et se met à compter et à vérifier. Il ne va pas plus vite que son compère ! Après, il les repasse au Chinois, qui se remet à les recompter et à les revérifier. Enfin, c’est fait, le Chinois les glisse dans sa ceinture.

Je lui donne les cent francs promis comme gratification.

Il souffle sa lanterne, regagne son embarcation et, silencieux, dans la nuit chaude, emportant l’argent du pêcheur, il rame vers son bouge.

— En route, dit Acoupa.

Et il enlève notre pirogue.