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Je mets mon nez à chacune. Dans la dernière pièce, il y a du monde. J’hésite, puis j’avance. Je reconnais l’un des deux messieurs qui sont venus me voir hier dans ma cellule : M. Beaumont. Il me regarde. Je lui dis : « Je suis Dieudonné. » Il se lève précipitamment. Il fait : « Alors ! Alors ? » Qu’a-t-il ? « Pareto est en train de demander l’habeas corpus, qu’il dit, et vous voilà ici ? » Je m’excuse. Je m’excuse d’être libre ! M. Beaumont était en bras de chemise ; il empoigne son veston, m’empoigne. Dans l’escalier, il met sa veste. Nous sommes dans la rue. Nous courons après un taxi, le prenons d’assaut. « Supremo Tribunal ! » dit-il. La voiture nous emporte.

— Comment êtes-vous là ? me demande-t-il. Je lui dis que la France renonce à mon extradition et que l’on m’a mis dehors.

— Depuis quand ?

— Une heure !

— Et Pareto qui plaide pour vous !