Le lendemain 2 août, deuxième visite. Ma cellule devient un salon, il ne me manque que des chaises et un piano. C’est le consul de France, en personne, M. Henri Brun.
— Je viens vous annoncer officiellement que le gouvernement français ne demande plus votre extradition.
Un consul de France dans ma cellule avec une bonne nouvelle à la bouche, voilà de nouveau que le merveilleux entre dans ma vie !
Une heure après :
— Vous êtes libre, vient me dire le directeur de la prison.
Mon gardien ajoute : « Au revoir, professor ! »
Je suis devenu professeur !
Attendez, il y a encore autre chose. Mon compagnon de cellule est superstitieux. Quand il me voit boutonner ma besace, il me dit : « Donne-moi ta ceinture ; avec elle, tu t’es sauvé du naufrage, tu as réussi la