Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Puis on se réveilla. C’était encore la nuit. Il y avait, dans un coin de la terre que nous fuyions, une lanterne que nous n’avions pas encore vue.

— La crique Can, dit Strong, là où Bixier des Âges…

— Bixier des Âges ? mais je connais ça.

— Je pense bien. Vous l’avez vu à l’île Royale…

— Voilà comment il faisait, Bixier des Âges, reprend Strong. Vous pensez si je le sais. C’était un z’ami z’à moi-même. Il habitait à cent pas de moi, à Cayenne. On a pêche dix ans ensemble sur les mêmes bancs. Il prenait, comme moi je vous ai pris, cinq, six voleus ou z’assassins, ou pas coupables, pour l’évasion. Des Arabes, surtout. C’est les z’Arabes qu’il aimait le mieux. Tout le temps il me demandait si je n’avais pas des z’Arabes à lui donner pour remplir sa tapouille. Il les conduisait jusque-là, ici même, devant la lanterne. Puis il leur disait :