quent gros, qu’ils ont à se défiler comme des chats-tigres, que tout est si cher ! » ils exigent cent francs tout de suite, « afin de remercier Dieu qu’ils se soient, eux, Pirate et Jambe de Laine, trouvés sur notre chemin ».
— Vous pensez, ajoute Pirate, je devrais être à Toulouse à l’heure qu’il est. Je suis libéré depuis huit ans ; alors, si j’avais pu, depuis tant d’années, mettre huit cents francs de côté pour m’offrir le retour dans la belle France, vous ne m’auriez pas rencontré. Ça se paye, ça !
Ils demandent ensuite cent francs chacun de gratification quand ils auront trouvé le pêcheur pour nous conduire à l’Oyapok.
… Vous rêviez déjà de recommencer ?
— Pardi ! Jean-Marie est Breton, moi Lorrain, deux têtes de buis ! De plus, nous paierons double le prix des vivres. Quant aux gratifications, dit Pirate, en arrondissant un geste élégant, je les laisse à votre générosité !