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— Avancez, Berthelot. Vous avez entendu ?

— Je ne suis bon qu’à être forçat, fait Berthelot.

— Depuis quatre ans que vous êtes ici, votre conduite est bonne, vous êtes un homme à sauver.

— Je veux partir pour la Guyane, laissez-moi.

— Mais enfin pourquoi ?

— Pour devenir un bon forçat, c’est mon métier.

— Réfléchissez, je vous donne encore une semaine.

— Par pitié, monsieur le directeur, croyez-moi, la liberté et moi ne sommes pas camarades. Je refuse ma grâce, c’est définitif.

— Mais avant peu vous retrouveriez la vie ?

— La vie est perdue pour moi. Je veux arriver le plus tôt possible à mon lieu dernier de destination.

— Vous êtes un bon cœur, mais un malade, Berthelot.

— Je me suis livré au tatoueur pour me faire du mal. C’est dans le même but que je demande la Guyane. J’ai six ans de bonne conduite. L’autre jour vous m’avez fait appeler