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Mais : Trabadja la Mouquère ! Trabadja bonno ! Les baraquements, la nuit, ne voient pas que des séances de conseil secret. Il est des jours de liesse et des heures où l’on oublie la misère. Les « caïds » d’une chambrée ont fait « leur plein » de vin rouge. Ils s’amuseront ce soir.

Ils ont des bougies.

Onze heures. La ronde est passée.

— Allez ! debout les petits amis !

Et l’on voit cinq ou six de leurs sujets qui se lèvent à l’ordre. Les autres ne comptent pas, ils peuvent regarder ou ronfler.

— Dansez !

Les esclaves dansent.

— Tout nus ! Faites les mouquères !

Ils font les mouquères.

— La danse du ventre et les mains au-dessus de la tête. Ollé !

Les « caïds » martèlent la cadence d’un mat battement de mains.

— Chantez les petits gars ! chantez ! Ollé !

— Et maintenant, toi, viens ici.

Tra-bad-ja la mou-què-re…