Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’échapper au bataillon d’Afrique. Ma famille n’avait pas de grandes relations ! Je me fis une raison, pensant que les bataillons étaient quelque chose de très dangereux, mais de glorieux. Je voyais des marches en chantant pour aller à la bataille qui vous rachète et vous procure du prestige. Aussi, je partis, un peu inquiet, mais sans arrière-pensée. Au lieu de cela, j’ai trouvé tout de suite des méchancetés. Je tombais de bien haut ! Ce n’est pas seulement ce qui m’arrivait, mais ce que l’on faisait aux autres, autour de moi. J’ai d’abord eu quatre jours pour avoir ri sur les rangs. Puis huit pour avoir perdu mon paquet de pansement. Mon premier soixante (soixante jours de prison) je l’eus pour un « non malade ». J’étais malade. Je fus considéré comme un mauvais, j’étais perdu. Quand les sergents ont dans leur tête que vous êtes un mauvais, adieu votre mère ! »



Aux bataillons d’Afrique, après dix mois de présence, un chasseur qui s’est bien conduit, peut demander soit à passer dans un régiment