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d’assaisonner le civet de lapin, il faudra compléter votre éducation. Quelques feuilles de laurier, surtout quand le laurier est rose, vous font une excellente tisane qui, en cinq sec, donne la jaunisse. Il convient toutefois de savoir doser la potion. Une dizaine de feuilles en trop vous mènerait droit à la colique de miserere.

Cette jaunisse-là est la plus recommandée. Se passer le corps à l’acide picrique, demande, pour un travail soigné, une sûreté de main qui n’est pas donnée au premier apothicaire venu. On ne doit employer ce procédé que faute de laurier.

L’érysipèle n’est pas à dédaigner. C’est une maladie qui se voit du premier coup d’œil. Elle certifie que vous êtes incontestablement porteur d’un microbe. Or, les porteurs de microbes, si minuscules que soient ces microbes, ne doivent point vivre en société. L’éloignement s’impose. On se frotte résolument la peau avec des feuilles de thapsia. Quand on est fatigué, on s’arrête, on reprend du souffle et l’on frotte de plus belle. Et votre peau devient comme celle d’un crapaud quand le crapaud est pustuleux. Les cloques fleurissent sur vos