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CHAPITRE XXI

SUR LE VOLCAN JUIF DE JÉRUSALEM

Les gens qui étaient présents pouvaient bien, en effet, me regarder. Ils étaient de petite race, tous ces Juifs, petits d’os et de muscles, et n’avaient jamais vu d’hommes blonds, comme j’étais.

Tout le long des ruelles étroites, ils s’écartaient sur mon passage, puis s’arrêtaient, les yeux écarquillés, en fixant cet être fauve, venu du Nord et de Dieu sait où.

Presque tous les soldats dont disposait Pilate étaient des Auxiliaires. Il n’y avait qu’une poignée de Romains, à pied, qui gardaient le palais du Proconsul, et vingt Cavaliers, dont j’étais le capitaine. Les Auxiliaires n’étaient point de mauvais soldats, mais il pouvait ne pas être sûr de se fier entièrement à eux. D’une façon générale, je trouvai qu’eux et les Romains étaient des guerriers plus réguliers que nous autres, hommes du Nord, qui étions braves quand le cœur nous en disait, mais dont la bravoure tombait aussi facilement, au gré de notre caprice.

Il y avait une femme de la Cour d’Hérode qui était liée d’amitié avec l’épouse de Pilate. Je la vis chez celui-ci, le soir même de mon arrivée. Nous l’appellerons Miriam, car c’est sous ce nom que je l’ai aimée. Elle possédait ce charme particulier, spécial à chaque femme, qui est autre que la beauté, et que l’on ne peut décrire. Elle me plaisait, avant toute chose, et je devenais ainsi le