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La charge du premier taureau ne manqua jamais d’impressionner ceux qui assistent pour la première fois à ce spectacle, et John Harned ne fit pas exception à la règle.

— Regardez ! s’écria Maria Valenzuela. N’est-ce pas superbe ?

John Harned acquiesça de la tête, mais sans détacher son regard de l’homme armé d’un simple morceau de drap et du taureau prêt à foncer sur lui et à le transpercer de ses cornes larges et pointues.

Le capador fit un écart et évita le taureau en faisant tournoyer sa cape qu’il étala sur ses épaules :

— Eh bien ! qu’en pensez-vous ? demanda Maria Valenzuela. N’est-ce pas là ce que vous appelez un « numéro sportif » ?

— Certes, dit John Harned, c’est un joli tour d’adresse.

Ravie, elle battit des mains, et quelles délicieuses petites mains ! Les spectateurs applaudirent. Le taureau fit demi-tour et revint à la charge. Le capador l’évita, rejeta sa cape sur ses épaules, et de nouveau les bravos crépitèrent. La manœuvre