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me signaler au public allemand comme un charlatan ou un rêveur économique. Dans l’article Chemins de fer du nouveau Conversations-Lexicon (dictionnaire de conversation), on a été jusqu’à me reprocher d’avoir été le principal fauteur de ces misérables jeux de bourse qui, à la suite de la première souscription de Leipsick, ont jeté tant de discrédit sur ces entreprises, tandis que, au contraire, c’est mon énergique opposition contre les jeux de bourse qui m’a fait encourir la disgrâce des joueurs. Mon article ci-dessus mentionné s’explique trop clairement à ce sujet, pour qu’il soit nécessaire de me défendre ici contre de méprisables attaques. Je n’ai qu’une observation à faire, c’est qu’on a usé envers moi de mauvais procédés, de procédés que rien ne justifie, parce que je m’étais trouvé sur le chemin de certaines personnes, de certains intérêts privés, et qu’ensuite, comme par surcroît, on m’a décrié, parce que, craignant que je ne révélasse dans toute leur nudité les intrigues dont j’avais été l’objet, on a voulu me prévenir auprès du public allemand. Mes adversaires, en général, plutôt trompés que trompeurs, ne connaissaient ni mes sentiments, ni ma situation, ni l’étendue de mes ressources.

Bien loin de songer à importuner le public allemand de ces misérables débats privés, dès le commencement de ces intrigues, j’avais pris la ferme résolution de supporter en silence toutes les calomnies publiques ou particulières ; d’abord, pour ne pas nuire à la bonne cause à laquelle j’ai déjà sacrifié tant d’années de ma vie, et tant d’argent si péniblement gagné, puis pour ne pas m’ôter la tranquillité d’esprit que réclame la poursuite de mon but ; Puis enfin, dans l’espé-

    jugés et les intérêts particuliers comme agent de la Société de commerce, que les animosités conçues à mon égard dans cette lutte par plusieurs habitants influents se ranimèrent alors et ont dû être l’origine du désaccord qui éclata entre les chefs du commerce de cette ville et moi. Cela paraîtra fort vraisemblable, si l’on réfléchit que la grande Association allemande ne se constitua que pendant mon séjour à Leipsick, que, par conséquent, la première fois que j’y parus, l’influence en bien ou en mal qu’elle pouvait exercer sur cette place de foire était encore un problème.