Page:List - Système national d'économie politique, trad Richelot, 2è édition, 1857.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LIVRE PREMIER.

L’HISTOIRE.
_____


CHAPITRE PREMIER.

les italiens.


Lors de la renaissance de la civilisation en Europe, aucune contrée ne se trouvait, sous le rapport commercial et industriel, aussi favorisée que l’Italie. La barbarie n’avait pu y détruire jusque dans ses racines l’ancienne culture romaine. Un ciel propice et un sol fertile fournissaient à une agriculture sans art d’abondants moyens de subsistance pour une nombreuse population. Les arts et les métiers les plus nécessaires n’avaient pas plus disparu que les anciennes municipalités romaines. Une pêche côtière fructueuse servait partout à former des marins, et la navigation le long d’un littoral étendu suppléait largement au défaut de voies de transport à l’intérieur. Le voisinage de la Grèce, de l’Asie Mineure et de l’Égypte et la facilité des communications par mer avec ces pays assuraient à l’Italie des avantages marqués pour le commerce de l’Orient, commerce qui, précédemment, bien que sur une petite échelle, s’était fait par l’intermédiaire de la Russie en se dirigeant vers le Nord. Grâce à ces relations, l’Italie dut nécessairement s’initier à ces connaissances, à ces arts, à ces fabrications que la Grèce avait sauvés de la civilisation de l’antiquité.

Depuis l’émancipation des villes italiennes par Othon le Grand, on avait vu se confirmer de nouveau une vérité dont