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sons de Lyon, de Beaucaire, de Marseille. La Terreur blanche qui suivit le 9 thermidor, fit bien autrement de victimes que la Terreur rouge.

Vaisseau fatigué, la Convention se disloque en 95, et la Révolution s’éteint. Désormais, le vrai peuple est refoulé. On a fermé ses clubs, supprimé ses assemblées, exilé des affaires publiques Jacques Bonhomme, ce législateur, ce soldat en sabots, qui a fait et sauvé la nouvelle patrie. La République existe encore, mais ta vie rouge, ô peuple, ne court plus dans ses veines ; c’est un sang corrompu, appauvri, demi-blanc, car les menées royalistes, n’étant plus contenues par la terreur du peuple, s’étalent au grand jour et bravent en face un pouvoir discrédité. Ah ! lève-toi encore, Jacques Bonhomme, et ta fortune est rétablie, rayonnante, et la coalition des hiboux et des vautours rentre dans la nuit.

Mais non, le lion est épuisé, mourant. Tout sabot peut le frapper. Un homme vient, qui a conduit en Italie les armées républicaines à de rapides victoires. Ami de Robespierre jeune, il se dit fils du peuple, continuateur de sa Révolu-