Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’en put douter quand on trouva dans une armoire de fer cachée aux Tuileries la preuve de ses intelligences avec l’étranger), que faisait-il à la prison du Temple, son refuge depuis le 10 août ? « Si Louis XVI est innocent, dit un Conventionnel, vous êtes tous des rebelles ; s’il est coupable, il doit périr. » Et cette pensée devint si forte que les deux partis de la Convention, les Montagnards et les Girondins, firent trève pour instruire le procès du roi.

Il parut à la barre de la Convention. Les débats furent longs et solennels. « Jamais, dit Louis XVI, il n’avait donné l’ordre de répandre le sang ! » Et le sang du 10 août ! Et cette lettre écrite à Bouille à propos de Nancy et dans laquelle il disait « qu’il avait, de cette affaire une extrême satisfaction, » l’engageant « à continuer ! » Il eut la faiblesse de disputer sa vie, de mentira sa signature, comme il avait menti à la Constitution. Le 21 janvier 93, la Convention l’envoya a la mort, voulant punir la trahison et mettre la France dans la nécessité de vaincre.

Ce coup de hache entre dans tous les trônes. Le lendemain il pleut des déclarations de guerre.