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ment des instituteurs, exigeront des déboursés considérables.

R. Les élèves des écoles professionnelles produiront l’équivalent de leur entretien, comme cela a lieu en Amérique ; et quand même il faudrait dépenser 700 millions par an, crois-tu, Jacques, qu’ils ne seront pas mieux employés à l’instruction qu’à la guerre.


LA MILICE NATIONALE


D. Oui, parlons un peu de l’armée.

R. Oh ! ce sera vite fait. Plus de conscription, plus d’inscription maritime. La nation armée dans ses foyers, assujettie à des exercices réguliers, remplaçant l’armée permanente. Si des cadres sont nécessaires pour certaines armes spéciales et pour la marine, qu’on les forme de volontaires avec ou sans primes. Les États-Unis ne connaissent pas les armées permanentes, et cependant ils ont, pendant quatre années, opposé à leurs adversaires les armées les plus nombreuses et les mieux disciplinées que le monde ait jamais vu. Voilà du coup 400 millions d’économisés, les coups d’État impossibles, 400,000