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HIRTIUS.

Guerre d’Espagne.

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Arrivée de César en Espagne, avec le secours donné à Monte-Maior. — Siège de Tébala-Véja. — Évenemens divers qui ont lieu jusqu’à la bataille de Munda. — Description de cette bataille. Prise de Cordoue et de Séville. Mort de Pompée l’aîné. — Les troupes de César s’emparent de Munda, etc.
An avant J. C. 43, de Rome 610.

1. Pharnace vaincu et l’Afrique reconquise, ceux qui purent échapper au glaive du vainqueur se retirèrent en Espagne avec le jeune Cn. Pompée. Celui-ci s’étant rendu maître de la province ultérieure, tandis que César s’occupait en Italie de distribuer des récompenses, s’efforça d’attirer les villes à son parti pour être plus en état de résister. Ayant ainsi, par prières et par contrainte, assemblé une armée nombreuse, il se mit à ravager la province. Dans ces circonstances, plusieurs villes lui envoyèrent volontairement des secours ; d’autres lui fermaient leurs portes. Dans tes places qu’il emportait d’assaut, s’il se trouvait quelque citoyen qui fût riche, alors même qu’il eût rendu des services à Cn. Pompée son père, on imaginait un prétexte pour le perdre et lui enlever son bien, qui servait ensuite à enrichir des brigands. En gagnant ainsi, à peu de frais, ceux qui lui étaient contraires, son armée s’augmentait à tous momens aussi les villes opposées à ses Intérêts envoyaient-elles courriers sur courriers en Italie, pour solliciter des secours.

2. Dictateur pour la troisième fois, et promu de nouveau à cette dignité pour l’année suivante, après tant d’expéditions militaires, César accourt de suite en Espagne, pour terminer cette guerre. À peine arrivé, des députés de Cordoue, qui avait abandonné le parti de Pompée, vinrent l’avertir que leur ville pouvait être emportée la nuit même, s’il voulait, parce qu’on ignorait qu’il fût encore dans le pays ; les courriers que Pompée avait mis partout pour l’instruire de son approche ayant été interceptés. Ils ajoutèrent plusieurs autres raisons assez apparentes. Sur cet avis, il informa de son arrivée Q. Pédius et Q. Fabius Maximus qu’il avait mis à la tête des troupes, leur mandant de lui envoyer pour escorte la cavalerie qu’ils avaient levée dans la province. Mais il les joignit plus tôt qu’ils ne se l’étaient imaginé ; en sorte qu’il ne put se faire escorter par cette cavalerie, comme il l’aurait désiré.

3. Sextus Pompée, frère de Cn., se trouvait alors avec une garnison dans Cordoue, qui passait pour la capitale de la province, tandis que l’aîné, de-