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l’ombre et au grand jour, il est facile de voir s’il est atteint ou non de cécité. Il est arrivé des faits qui prouvent combien il faut apporter de soins à cette observation, et certaines personnes ont été obligées de se soumettre à l’affront d’avoir acheté un cheval aveugle, ne l’ayant reconnu tel qu’au moment où l’animal entrant dans son écurie ne trouvait pas la porte par laquelle il devait y pénétrer.

Voici les moyens à employer pour examiner le cheval. Toutes les fois qu’on le peut, dit M. Lecoq, « il faut examiner le cheval dans l’écurie ou sous un hangar à une certaine distance du grand jour. L’œil, dans un endroit un peu sombre, est beaucoup plus facile à examiner, on aperçoit même le fond de l’organe dont la pupille est alors dilatée. On doit, pour cet examen, se placer en face de l’animal, de manière à porter son regard obliquement sur le globe ; on reconnaît ainsi s’il existe quelque trouble dans les parties qui le composent et à laquelle de ces parties il appartient, ce qui n’est pas aussi facile si on regarde l’œil en face ; car alors il existe au fond de l’œil sa propre image, ce qui empêche de faire un examen sérieux et complet.

Ce premier examen une fois terminé, on fait avancer un peu plus l’animal, pour que l’œil frappé d’une lumière plus vive, laisse apercevoir le resserrement de la pupille qui doit être marqué et très sensible.

Dans les cas où les modes ci-dessus énoncés seraient difficilement mis à exécution, il faut, pour reconnaître les mouvements de l’iris, placer la main sur l’un des yeux de manière à le tenir fermé pendant quelques secondes ; aussitôt on voit la pupille de l’œil opposé se dilater un peu, et lorsqu’on examine l’œil qu’on avait tenu fermé, on voit la pupille, fortement dilatée pendant l’occlusion,