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La perte de la vue est ordinairement la conséquence de l’opacification du cristallin qui intercepte le passage des rayons lumineux. Il n’est pas difficile d’en distinguer la couleur blanc opalin ; mais à son début quelques points seulement peuvent être attaqués ; il faut alors examiner l’œil dans toutes les positions.

À une période très avancée, l’œil se rétracte, et alors plus de confusion possible.

La capsule cristalline seule devient opaque, quelquefois.

Les animaux de certaines races paraissent exposés à cette maladie, qui ne les atteint pas ou paraît s’arrêter quand ils émigrent. Ce sont les races Bretonne, Poitevine, Lorraine, Comtoise et Auvergnate, et quelques chevaux lymphatiques du nord, — les Picards, les Flamands.

Cataracte de la cornée, taie, albugo. — Souvent le résultat d’une cause traumatique, coups de fouet, fléchissures, frottements, contusions, corps étrangers, etc. ; elles occupent rarement toute la surface de la cornée. Elles peuvent être consécutives à la fluxion ; leur gravité augmente dans ce cas. Quand elles sont traumatiques, elles demeurent circonscrites et disparaissent en totalité ou en partie avec la cause.

Amaurose (goutte sereine). — Ses causes sont inconnues ; elle se déclare souvent sans lésions matérielles évidentes et paraît due à une altération de la rétine, ayant pour effet une dilatation démesurée de la membrane irienne. Cette maladie ne produit aucun trouble apparent dans les humeurs et les différentes parties de l’œil. L’animal étant aveugle, dilate sa pupille afin de mieux voir, et il peut la tenir dans cet état, car les rayons lumineux n’exercent plus leur influence sur la rétine ; l’iris est immobile et ne se contracte ni ne se relâche plus. Par l’observation de l’animal à