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des symptômes aux naseaux, on remarque le plus souvent un empâtement de l’auge, et un glandage qui dépasse même quelquefois le lit habituel. Ces glandes sont ordinairement résistantes et adhérentes, soit aux tissus sous-jacents, soit à la face interne du maxillaire ; ce caractère joint à ceux que j’ai précédemment cités, ne doivent pas faire hésiter à déterminer la nature de la maladie. Une affection qui pourrait donner le change, c’est la gourme ; mais l’âge, la non adhérence des glandes, leur mollesse et leur tendance à la suppuration, unies à la bonne nature du jetage, et l’absence de chancres, doivent absoudre l’animal douteux.

Œil. — L’œil, organe essentiel de la vision, est aussi affecté de plusieurs vices constitutionnels ou acquis d’une si grande importance, qu’il ne m’est pas permis de les passer sous silence. Ils ont pour résultat la perte ou la diminution de la vue.

Fluxion périodique. — Cette ophtalmie spéciale, désignée encore sous le nom vulgaire de lune, parce que les accès reviennent ordinairement tous les mois, à deux caractères principaux : 1° son intermittence, 2° son intensité et sa résistance à toutes les médications jusqu’ici employées.

Elle présente les symptômes suivants : inflammation qui gagne tout l’œil ; quelque temps après, on aperçoit une légère opacité de la cornée, l’écoulement de larmes. On remarque à la fin, l’hypopion se déposant au fond des chambres antérieure et postérieure, sa résorption, et enfin la perte de la vue après un plus ou moins grand nombre d’accès. La teinte feuille morte du fond de la cavité, et la brisure de la paupière supérieure existent : la première, pendant les rémissions, et la seconde, à toutes les périodes.