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Ce que je viens de dire me conduit naturellement à formuler en deux mots la loi générale qui préside au développement des parties essentielles de la respiration, par rapport aux parties accessoires, et l’avantage que l’économie tout entière pourra en retirer. Les poumons sont les organes principaux, essentiels de la respiration. On peut remédier aux affections même les plus graves de tous les organes accessoires de cette fonction, par les procédés thérapeutiques ordinaires ou chirurgicaux ; mais on remédie plus difficilement à celles qui les attaquent eux-mêmes. Or, d’après les lois naturelles, les fonctions qu’ils remplissent seront d’autant plus complètes et mieux exécutées, que ses dimensions seront plus avantageuses.

D’après les lois harmoniques, les poumons seront d’autant plus développés, que les éléments qu’ils exigent pour satisfaire aux besoins de la nutrition seront en plus grande quantité, et cela ne peut avoir lieu que si les orifices, les cavités et les conduits qui lui donnent accès et passage, sont plus développés eux-mêmes. Il y a donc là un enchaînement naturel des fonctions qui prouve combien est importante une bonne conformation de la tête. Voici l’explication :

Les naseaux dilatés ou dilatables demandent une dimension proportionnelle du côté des cavités nasales et du larynx qui lui fait continuité indirecte par l’intermédiaire du pharynx. Les anneaux de la trachée, uniformes entre eux, seront aussi en développement proportionnel avec le larynx, à la base duquel s’articule son premier anneau. La trachée, à son tour, dans sa subdivision bronchique, fournira deux rameaux d’autant plus grands que son dernier anneau l’aura été lui-même ; et en suivant ainsi les divisions et subdivisions, on arrive à trouver que la dimension générale des tuyaux bronchiques, depuis le premier jusqu’aux capillaires,