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L’ordre Loyal des Moose

Vers 1880, les États-Unis de l’Amérique du Nord étaient envahis par un afflux débordant d’émigrants italiens, allemands, polonais. L’industrie n’avait pas alors l’expansion que nous lui connaissons aujourd’hui et la République Américaine n’était pas prête à recevoir tous ces étrangers. Comme il arrive en de telles circonstances, ce flot de nouveaux venus, de toutes races, de toutes religions, menaçait de submerger le pays. La haine, l’émission de nouvelles théories sociales semblèrent, à un moment, vouloir ébranler l’édifice social. Quelques hommes de cœur se levèrent. C’était à Louisville, en Kentucky. Pleins de foi et d’amour, ils levèrent l’étendard de la charité pour abaisser l’étendard de la révolte : « Nous sommes tous frères, disaient-ils ; pourquoi se combattre, pourquoi se haïr ? » Ils se groupèrent, les recrues accoururent, l’on aimait cette nouvelle théorie du un pour tous, tous pour un. Les villes avoisinantes s’empressèrent de s’y joindre, les États firent un chorus et, en 1926, le Canada entrait pour de bon dans la lice. Le peuple avait soif d’amour, de fraternité. Ce n’était pas des paroles qu’il voulait, il voulait des actes et l’Ordre Loyal des Moose apportait la solution à leurs problèmes. Aussi les Officiers purent-ils inscrire, en toute vérité, ce mot qui est le résumé de la doctrine de l’Ordre : « Cette Fraternité est basée sur la doctrine de la Souveraineté de Dieu et la fraternité des hommes. Son but est d’unir plus étroitement les peuples civilisés avec des liens d’amour fraternel en inculquant les grandes vérités qui ont pour objet l’élévation de la société. »

En 1889, l’on traçait les règles générales de