— Oui.
— Oui, et alors…
— Golovan recevra chez Macaire force commandes pour lesquelles il touchera des arrhes ; je rembourserai l’argent emprunté, et je deviendrai riche.
— Non, permettez, ne m’interrompez pas : avec toutes ces manœuvres vous jetterez de la poudre aux yeux du maréchal de la noblesse ; vous croyant riche, celui-ci vous accordera la main de sa fille et, grâce à la dot qu’elle vous apportera, vous deviendrez riche, en effet.
— C’est ton avis ? demanda le prince.
— Est-ce que ce n’est pas le vôtre ? répliqua Eugénie Séménovna.
— Eh bien ! si tu comprends tout, plaise à Dieu que ta bonne prophétie se réalise pour notre bonheur !
— Pour notre bonheur ?
— Sans doute ; alors, ce sera tant mieux pour nous tous. Engage maintenant ta maison pour me procurer les vingt mille roubles qui