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nul ne peut savoir pourquoi quelqu’un est tourmenté par telle ou telle passion. Nous, les possédés, nous souffrons, mais les autres, par contre, l’ont plus douce. Et toi-même, si quelque passion te rend malheureux, ne t’en dépouille pas par un acte pur et simple de ta volonté, de peur qu’un autre individu ne la ramasse et n’en devienne à son tour victime, mais cherche quelqu’un qui consente à te débarrasser de cette faiblesse.

— Et où trouver un pareil homme ? répliquai-je. — Personne ne consentira à cela !

— Pourquoi donc ? Tu n’as même pas à aller loin : un tel homme est devant toi : moi-même je suis cet homme.

— Tu plaisantes ?

Il se dressa brusquement.

— Non, fit-il, je ne plaisante pas, et si tu ne me crois pas, mets-moi à l’épreuve.

— Mais comment faire pour cela ?

— C’est bien simple : tu veux savoir quel est mon don ? Mon ami, je possède un grand