Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/161

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nai, — les chevaux qui s’agitaient brusquement et se serraient les uns contrôles autres ; puis on put entendre courir précipitamment ces deux Khiviens ou Hindous. Aussitôt après, nouveau prodige : un serpent de feu déroule ses anneaux à travers la steppe… À cette vue, les chevaux, pris d’affolement, s’enfuient au galop dans la plaine… Les Tatares alors surmontent leur frayeur, tous sortent au plus vite de leurs tentes, branlent la tête, crient : « Allah ! Allah ! » et s’élancent à la poursuite des ravisseurs ; mais ceux-ci avaient disparu sans qu’on pût savoir dans quelle direction, laissant seulement comme souvenir une de leurs petites boîtes… Tandis que tous les hommes valides de la horde couraient après leurs chevaux et qu’il ne restait plus au camp que les femmes et les vieillards, cette petite boîte attira mon attention et je fus curieux d’en connaître le contenu. Outre différentes sortes de terres et divers ingrédients, elle renfermait plusieurs tubes en papier. J’en pris un que j’examinai à la flamme d’un bûcher,