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DE M. DES ROCHES.

Epiſtre a ſa Mere,
svr sa bergerie.



MA Mere ie ne m’excuſeray point d’auoir fait parler des Bergers pl9 hautement qu’il n’appartient : car ce ſeroit preſumer leur auoir apris ce que ie ne ſçay pas, veu qu’ilz ne diſent ſinon ce qui leur eſt inſpiré par moy. Vrayment quand ie penſe à l’eloquent ſçauoir de ce grand Prophete qui de Berger eſt deuenu Roy, iay honte d’ouïr deuiſer mes paſteurs auec ſi peu d’artifice : & meſmes en me ſouuenant comment Virgille recommande a ceux qui ont ſoing des troupeaux & du labourage, qu’ilz fçachent bien recõnoiſtre le cours des Aſtres, & la face de l’Air, puis que la terre & ſes hoſtes en depandẽt : Mon Dieu que feray-ie donques dire a ces Bergers, ma Mere, ſi ie ne ſçay pas ce qu’ilz deuroient ſçauoir : mais il me