Page:Les secondes oeuvres de mesdames Des Roches, de Poictiers, mère et fille.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
NOVVELLES OEVVRES

Puis dreſſant vers le ciel ſon vol audacieux,
Plus ſon pouuoir l’élongne, & ſon deſir s’aproche.

Lors elle reconnoist le danger qui s’apreſte,
Penſant au vol d’Icare, au cours de Phaëton,
L’vn malheureux oyſeau, l’autre mauuais Chariõ
Se repent & reprend d’auoir haußé la teste.

Ô le digne ornement de la parfaicte bande,
Pasqvier de qui le nom, l’oraiſon, & les vers
Volent par la rondeur de ce grand vniuers,
La Puce maintenant voſtre ſecours demande.

Hauſſez la grand Chopin, de qui la voix exquiſe,
A ſouuent contenté ce filz de Iupiter,
Ce du Harlay qu’on void les hauts Dieux imiter,
Que tout le monde admire, estime, honore & priſe.

Le pilier, le miroir l’oracle de la France,
Qui ſoutient, repreſente, & anime ſans fin
Peuples, Princes, & loix, briſe l’air Poitevin,
Pour conduire la Puce auec plus d’aſſurance.

Mangot le verd printems à la vertu chenue,
Le fauory des Dieux le Mercure facond
Qui eſt premier de tous, & n’a point de fecond,
La ſouſleue, & luy fait outrepaſſer la nue.