Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/239

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’ÉTUDIANT
(Qui bande plus que jamais, lui faisant une langue.)

Oui…

LA GRISETTE

Ah ! pas comme ça, tit chat, pas comme ça… Ah ! t’es cochon !… Pas la langue, non, t’en prie, pas la langue… Devine ce que j’ai sous mon châle ?

L’ÉTUDIANT
(Qui bande trop pour deviner quoi que ce soit.)

Des bretelles brodées par toi !…

LA GRISETTE
(Qui s’est soustraite pour un instant aux langues de son amant, et qui sautille dans la chambre comme une bergeronnette.)

Non… Dans un pot ?…

L’ÉTUDIANT

Des bretelles… dans un pot ! ! !…

LA GRISETTE
(Riant aux éclats.)

T’es bête ! Dans un pot… c’est du raisiné que maman m’a envoyé, pour mon hiver… Tu l’aimes, le raisiné, n’est-ce pas, gros minet ? Nous le mangerons.

L’ÉTUDIANT
(Qui n’a d’autre préoccupation que de baiser la grisette.)

Oui…

LA GRISETTE
(S’arrêtant devant la cheminée.)

Tiens ! où est donc la pendule ?…


— 193 —