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Moi : Pour moi !

Elle : Je suis une honnête femme, et depuis la mort de M. de Lamperière, jamais aucun homme !… C’est une abomination, un viol, un meurtre !…

Moi : Je vous en prie, ouvrez un peu votre robe au lieu de me dire des choses sans raison… Donnez-moi ce beau sein… Vraiment, on dirait qu’il est trop dur !

Elle : Eh bien oui !… Mais vous laisserez le reste… Tenez, le voici… J’ai encore la complaisance de le tirer de sa prison pour vous !…

Moi : Le bout en est couleur de chocolat… J’en vais manger !

Elle : Non, non… Brr… ça donne le frisson !

Moi. : Maintenant offrez-moi votre bouche.

Elle : Ma bouche !… Eh bien !… Ah ! vous me feriez pâmer ! Non, je ne veux pas… Non, je ne desserrerai pas les cuisses… Votre main ne passera pas… Vous me faites mal… Vous avez des ongles !… Mais vous me mettez toute nue !… Au moins vous plairait-il de baisser ma robe ?…

Moi : Vraiment oui ! Vraiment oui !… Pourquoi n’irais-je pas aussi fermer les rideaux ! J’aime bien mieux regarder ce que je tiens. Dieu ! Ce bas gris-perle !… Vous avez des formes bien nourries, ma chère… Je vais y mordre à belles dents… Voyez-vous ce manchon noir !…

Elle : C’est trop de trois doigts… Deux seulement !… Ah !… Frottez plus doucement… Quel homme !… Grand Dieu !… Je… je…

Moi : Tu as joui, tu es contente… Qu’allons-nous faire à présent ? Veux-tu qu’avec ma langue dans la gueule de ce beau chat ?…

Elle : Pour cela, aujourd’hui non !… Non, non, non !… Vous ne m’avez pas laissé le temps de faire ma toilette.