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suivre, me conduisit elle-même jusqu’à la porte de l’hôtel et me montra auprès de cette porte un pavillon où je me jetai, au lieu de mettre le pied dans la rue.

Un instant après elle m’y rejoignit. Nous nous trouvâmes dans une pièce meublée d’un lit. Laurence m’embrassa, toujours muette, se déshabilla, toujours impassible.

Non, ce n’était pas une statue antique, et, par exemple, elle avait deux seins aussi abondants que ses fesses, qui ne donnaient pas l’idée de deux coupes de marbre et qui flottaient un peu au-dessous de son épaule maigre.

— Ah ! fit-elle en venant me présenter ces appas trop riches, ici je ne craindrai plus de parler haut. Vous pouvez me dire vos folies.

Et plus bas elle ajouta :

— Nous pouvons même en faire…

— Prononcez, lui dis-je, choisissez entre celles qui vous plairont davantage.

— Oh ! murmura-t-elle, je n’ose le dire. J’aime assez à… être fouettée !

Charmant désir ! Je le satisfis sur l’heure. Je me mis à fouetter Laurence à grands revers de main. Sa croupe en fut bientôt toute rouge. Elle s’animait, elle se pâmait, elle écumait à ce jeu barbare. Je la vis qui se branlait elle-même avec une fureur tandis que je frappais. Sa jouissance fut rapide.

— Encore ! encore ! criait-elle. Je recommençai à la fouetter, elle recommença à se branler. Épuisée, palpitante, elle alla tomber sur le lit. Je ne tardai pas à l’y suivre ; mais, la voyant inerte, brisée, je n’espérais plus rien tirer d’elle, lorsque, se glissant sur moi, m’enveloppant de ses replis comme un serpent, elle mit mon dard entre ses seins et commença à le frotter.