— C’est vrai, je n’y tenais plus !… Mais, là, croyez-vous qu’on pourrait se servir de ce joujou toute seule ?
— Sans doute… Cependant à quoi sert ce ruban ? J’y suis… Par exemple, je pourrais me le passer autour de la taille, m’attacher l’objet, et alors…
— Alors ?
— Ne faites donc pas la niaise ? Ne comprenez-vous pas que si je me le mettais ainsi, l’outil se dresserait tout droit devant moi et que je pourrais alors vous faire l’amour comme un homme ?
— Quelle horreur ! Vous n’oseriez pas ni moi non plus.
— J’aurais de la peine à m’y décider… Relevez donc un peu vos jupes, Nanine, que je voie comment cela peut bien marcher !…
— Mais vous me troussez… Julie !… Mais elle me met la ceinture… Voyons ! je ne veux pas qu’on me voie toute nue !… Nous ne songez pas à essayer ce joujou dégoûtant, je pense !… Ôtez cela, ôtez cela !
— Le voilà attaché… Que c’est drôle !… Savez-vous que vous êtes grasse et fraîche ? Quelles cuisses rondelettes !…
— Oh ! Je ne ressemble pas du tout à un homme.
— Vous pourriez cependant jouer le rôle d’un homme… Nanine, essayons un peu.
— Si vous n’étiez pas mon aînée, Julie, je crois que je vous donnerais un soufflet pour les propositions que vous me faites.
— Un soufflet ! Laissez donc ! J’ai plutôt envie de vous embrasser, moi… Tenez !…
— Fi ! fi ! Elle se trousse aussi, elle se frotte les bords de son… ! Vous me dégoûtez ! vous dis-je… Elle m’enlace !… Julie !… Mais c’est qu’elle est tout en feu !… Votre mari Gustave disait bien que vous aviez du tempérament…