Page:Les Tableaux vivants, 1997.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41

Mes bras entourèrent ce fessier magnifique, mes deux mains se croisèrent sur ce ventre rebondi.

— Monsieur, monsieur, qui êtes-vous ?

— Je suis votre voisin de table.

Et ma main…

— Monsieur !… ici !… et faisant ce que vous faites !

— C’est vous qui le faites !… Moi, j’ai fini.

Et certain battant de cloche s’avançait sous le noble fessier de madame.

— Ici !… répéta-t-elle… Vous êtes un pourceau !… Vous sentez mauvais… Pouah ! monsieur… L’insolent ! Prétendriez-vous ? Il entre !… Fi ! que c’est dégoûtant ! Ah ! ah !…

Elle jouissait, elle pissait. Quelles délices et quelle horreur !…

— C’est vous, Richard !… c’était vous ! me dit-elle… Sur une chaise percée !… Je n’oserai plus jamais vous regarder en face… Comment allons-nous nous tirer d’ici à présent ?

— Il est indispensable, chère belle, que vous vous leviez la première et que vous me laissiez…

— Vous essuyer… Pouah !… Tenez, il y a là, dans le coin, un bidet plein d’eau fraîche… Moi, je vais aller dans ma chambre me purifier sur une cuvette.

— Mais c’est moi qui ai tout reçu !…

Le fait est que cette chère Céleste m’avait mis, en pissant sur moi, dans un état à ne point reparaître au salon.

Il faut vous dire que cette garde-robe était l’arrière-cabinet de toilette de madame de Congey et communiquait avec sa chambre. Je rejoignis la belle dans cette chambre après m’être plongé dans le bidet. Elle m’aida à me dépouiller de tous mes vêtements, que nous mîmes à sécher devant le foyer, et nous nous rebaisâmes.

Ainsi commencèrent mes amours avec Céleste de Congey.