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— Un vit ! Un vit ! répétait-elle. Et cela ?

En même temps elle se relevait et portait ma main entre ses cuisses déjà frémissantes à l’idée d’une mêlée nouvelle.

— Cela ? m’écriai-je, c’est un hôpital ! C’est un lupanar, c’est une place publique ! C’est un vase sans fond, c’est un gouffre ! C’est le bourbier où monsieur Baptiste s’est vautré ! Coquine prostituée à tes valets ! Putain infâme !

Je m’arrêtai, car je vis les yeux de Pauline tout remplis de larmes. Elle se laissa retomber à mes genoux :

— Eh bien ! oui, me dit-elle… c’était à la campagne. Je vous l’avouerai simplement… Le soir… j’étais seule… il faisait de l’orage ! Je le sentais partout en moi cet orage qui me brûlait… Et le petit Baptiste était là dans l’anti-chambre ! Mais je l’ai chassé depuis.

— Assez ! lui criai-je.

Je sautai sur ma cravache, je frappai… Pauline courait par la chambre ; elle alla tomber sur le sofa, la face contre le mur. J’arrachai, je déchirai sa chemise, je mis à nu ses reins et ses fesses et je continuai de frapper à coups redoublés. Ma cravache traçait de longs sillons rouges sur cette chair lascive que je meurtrissais et que j’adorais encore. Pauline mordait l’oreiller du sofa pour étouffer ses cris et tout son corps se tordait en replis si luxurieux, que ma fureur bientôt fit place à une autre ivresse. Je jetai ma cravache loin de moi… Ah ! si vous voulez bien bander, cravachez votre maîtresse !

— Pauline, dis-je à cette admirable catin en l’enfilant par derrière, pardonne-moi et montons au ciel.

— Ah ! ah ! je vous pardonne… simplement, murmura Pauline.

Ce con sans pareil, déjà si fort échauffé par la première