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Elle le mit sur la cheminée devant la pendule ; le miroir lui renvoyait l’image de ce merveilleux instrument, qui était énorme ; de cette façon elle le voyait deux fois.

Cependant elle se déshabillait.

Quand elle fut nue, elle prit de la main droite le godemichet, de la main gauche elle saisit mon membre, qui avait retrouvé sa roideur la plus belle.

— Duchesse de mon cœur, lui dis-je, l’artifice par devant, la nature par derrière !…

— Je le veux bien, dit-elle.

Et ma duchesse se mit à genoux sur le sofa. Le temple de Gomorrhe s’ouvrait devant mes yeux ; ma langue enfila d’abord cette mystérieuse avenue ; puis j’y présentai mon membre. J’introduisis en même temps le godemichet par devant.

— Ah ! disait-elle, tu me déchires de toutes parts ! Ce sont de cruelles délices… les délices de l’enfer !…

Elle jouissait comme une damnée.

Une abondante ablution d’eau fraîche calma le feu qui la dévorait après ce terrible exercice. Nous gagnâmes le lit ; elle s’endormit épuisée dans mes bras. L’éclat du soleil, qui pénétrait dans sa chambre malgré les rideaux et les volets bien fermés, troubla bientôt la tranquillité de ce sommeil réparateur. Les rêves enveloppèrent ma duchesse, et quels rêves ! « Blanche le faisait à la marquise, disait-elle tout haut, car les songes lui rapportaient le souvenir d’une des histoires que je lui avais contées. Oh ! les cochonnes !… Blanche, tu le fais bien… Il n’y a qu’une femme pour faire minette à une autre femme…»

Les visions de Lesbos troublaient ma duchesse. Visiblement elle désirait faire l’expérience de ce plaisir inconnu. Je l’en félicitai à son réveil ; je lui répétai ce qu’elle avait dit en songe.