Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée
82
l’intelligence dans l’écriture.

M. Humbert, mieux inspiré, écrit :

18 bis (Sardou). — Me paraît doué d’une intelligence tout à fait supérieure. Grande originalité, grande activité cérébrale, imagination créatrice, délicatesse, aptitudes artistiques.

Fig. 24. — les pattes de mouche de Victorien Sardou rayonnent d’intelligence.

Toutes ces épithètes s’appliquent très justement, sauf peut-être celle de délicatesse, qui aurait besoin d’être précisée, car elle est un peu obscure.

Je dois dire, à propos de l’écriture des 18 et 18 bis que j’ai tendu un piège à M. Humbert. Je lui ai demandé de m’expliquer graphologiquement pourquoi le 18 (le commerçant lourdaud) est supérieur au 18 bis (V. Sardou) ce qui est manifestement faux. M. Humbert a un peu résisté à ma suggestion, car il commence sa réponse par ces mots :

Il n’est pas possible de découvrir a priori cette supériorité. Mais celle-ci connue d’autre part, la graphologie permet de l’expliquer aisément.

J’avoue que l’accouplement de ces deux phrases me rend très perplexe. La graphologie expliquerait donc ce qu’elle ne démontre pas. Elle serait d’une souplesse inquiétante. L’auteur continue en cherchant à expliquer comme quoi l’écriture du 18 bis (le commerçant lourdaud) est moins bête qu’elle en a l’air ; je ne transcris pas le passage, qui serait peu compréhensible, puisque, pour des raisons de discrétion, je ne publie pas l’écriture. Je dirai seulement que le biais trouvé par M. Humbert est de supposer chez le 18 une influence morbide, un déséquilibrement, qui explique la