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coup d’œil général sur les solutions.

M. Éloy est plus élogieux :

9 bis (J. Simon). — Activité forte et puissante. C’est l’écriture d’un vieillard et elle a une allure rapide et ascendante ; le paraphe est celui d’un homme d’action, les renflements de beaucoup de lettres indiquent un grand vitalisme, je pourrais m’arrêter là pour l’étude de cette écriture, car par son activité, cette composante si importante de l’intelligence, elle dénote une supériorité assez grande sur le no 9. Néanmoins j’indique sommairement mon appréciation des autres composantes : Sensibilité vive et forte ; — simplicité, — modération très bonne et sans contrainte ; distinction fine et originale ; — imagination active, mais bien réglée, et cela tout naturellement ; réflexion puissante, facilité pour approfondir un sujet quel qu’il soit ; — clarté et originalité de l’esprit ; — grande et riche culture intellectuelle.

18 et 18 bis. — Victorien Sardou et un commerçant lourdaud.

Aucune erreur. L’écriture de Sardou est préférée par tous. Préférée, mais pas toujours bien jugée. Voici par exemple la note de Mme Forichon :

18 bis (Sardou). — Intelligence assimilatrice, qui comprend plus clairement qu’elle ne rend nettement ; parce qu’il y a de la mollesse dans le tempérament. L’activité est suffisante néanmoins, la culture est soignée. Il y a un ensemble assez harmonieux de qualités. Cote 39.

On ne reconnaît guère Sardou dans les lignes précédentes. La cote 39, — même pas de talent ! — est d’une faiblesse indiscutable. Culture soignée pour ce passionné d’érudition qui a tout vu, tout su, tout pénétré, n’est pas très juste. Le défaut de netteté du rendu étonne. Mais ce qu’il y a de plus remarquablement faux, c’est d’accuser de mollesse, d’activité suffisante néanmoins cet homme-poudre, qui garde à 75 ans une activité créatrice merveilleuse. Je m’empresse d’ajouter que c’est par hasard que j’emprunte à Mme Forichon ce portrait défectueux. Cette dame en a composé beaucoup d’autres qui sont très finement exacts, et que malheureusement je ne puis pas publier, par discrétion.

Binet. — Écriture.
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    tateur qui nous documentait mal. On ne peut cependant pas juger Jules Simon sur un document pareil, et c’est merveilleux, entièrement à la louange de la graphologie, qu’on puisse rectifier son jugement avec un si petit second document. » C’est très curieux ; mais remarquons combien les observations de ce genre pourraient devenir dangereuses pour le contrôle. En adoptant le point de vue de M. Crépieux-Jamin, le graphologue aurait toujours raison : s’il trouve J. Simon supérieur, c’est l’enveloppe qui lui donne raison ; et s’il le trouve médiocre, c’est le corps de la lettre. M. Crépieux-Jamin ne m’en voudra pas de lui faire remarquer que ceci, c’est la méthode et la morale des tours de prestidigitation.