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l’intelligence dans l’écriture.

La proportion entre les majuscules et les minuscules ;

La séparation des lettres par groupes ;

La netteté, le relief, la simplicité et la sobriété des traits ;

La simplification des lettres ;

Les liaisons anormales ;

L’harmonie des formes et des blancs ;

La rapidité du tracé ;

La clarté de l’ensemble ;

En un mot l’eurythmie de l’écriture.

Les signes d’intelligence que nous signalent les experts me frappent à la fois par leur complexité et le degré d’interprétation qu’il supposent. Dans ces écritures, dit M. Crépieux-Jamin, le génie se manifeste entre autres signes par la puissance.

Et il explique ainsi ce terme de puissance, qui ne me paraissait pas un signe graphique bien objectif :

« Tout signe devient puissant lorsqu’il se manifeste avec une intensité au-dessus de la moyenne, et sa puissance est confirmée lorsque les indices de la volonté forte existent en même temps dans l’écriture. »

M. Paulhan, dans une lettre qu’il m’écrit, a bien traité cette question, et je crois qu’il reproduit exactement la pensée de M. Crépieux-Jamin.

« Je ne crois pas aux significations constantes des signes, même des signes généraux. C’est l’ensemble de l’écriture et de ses caractères qui détermine leur sens et qui fait même qu’il en ait un, car les caractères indiqués avec un sens précis restent, je crois, assez souvent insignifiants, ou, du moins, à peu près négligeables. Ici l’analyse ne me paraît valoir que par la synthèse.

« Au reste, même les caractères graphiques indiqués donnent une idée de ce genre. Ils sont souvent assez vagues et témoignent plutôt d’une impression d’ensemble que d’une observation minutieuse et précise. Sans doute des caractères comme « mots finissant en pointe » ou « lettres disjointes » ou « écriture montante » sont susceptibles d’évaluations assez rigoureuses, mais « écriture bizarre » et « écriture gracieuse » « écriture ornée avec goût et mesure » ? À quoi reconnaît-on au juste la bizarrerie, la grâce, la mesure et le goût, sinon a une impression qu’on en a, et comment les mesurer avec précision et objectivement ? Et naturellement, la bizarrerie