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l’intelligence dans l’écriture.

signes qui nous feront dire au bout de quelque temps : « Tiens, voilà un homme intelligent ! » ou bien : « Pas de doute, j’échange mes idées avec un sot ! » Malheureusement, ces jugements un peu sommaires, suffisants peut-être pour l’usage quotidien, ne peuvent pas nous contenter quand nous faisons un travail scientifique sur la classification des intelligences ; au lieu d’une conjecture rapide, il faut un examen plus approfondi. Or, j’ai observé bien souvent qu’à cet examen approfondi on obtient des résultats moins tranchés ; même chez les meilleurs imbéciles on finit par découvrir une petite qualité intellectuelle, tandis que les plus intelligents nous montrent des lacunes. Et puis, ce qui est plus grave que les incertitudes de nos jugements, c’est qu’ici nous avons la prétention de faire subir à la graphologie un contrôle. Nous allons présenter aux graphologues des écritures de gens que nous croyons intelligents, et si les graphologues ne leur reconnaissent aucune intelligence, nous allons nous croire en droit de conclure que les experts se sont trompés.

La première condition pour que notre contrôle soit sérieux, c’est que nous puissions garantir les intelligences de nos écritures.

Peut-être fera-t-on des objections au principe que je viens de poser. Les graphologues me diront : « Pourquoi est-ce que vous me contrôlez ? pourquoi n’ai-je pas le droit réciproque de contrôler Monsieur le psychologue ? J’attribue à M. A… une intelligence inférieure à celle de M. B… ; vous affirmez le contraire ; rien ne prouve que c’est moi qui me trompe ! » Je répondrai bravement ceci à ces objections encore théoriques :

Nous sommes convenus de faire un contrôle ; or, l’idée même du contrôle implique une comparaison au moyen d’un étalon qu’on accepte comme bon et valable. Évidemment les graphologues seront toujours recevables à m’accuser d’avoir commis des erreurs sur l’intelligence des gens dont je leur présente les écritures, et toutes les procédures leur sont permises pour me faire mon procès. Seulement mon erreur, si j’en commets, ne peut pas être établie par le seul fait d’une contradiction entre mon affirmation sur l’intelligence de telle personne et l’affirmation contraire d’un graphologue qui s’arme de l’écriture de cette personne. L’argument grapholo-