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TROISIÈME PARTIE


L’INTELLIGENCE DANS L’ÉCRITURE

CHAPITRE X

Peut-on mesurer l’intelligence ?

Dans nos petits essais antérieurs à celui-ci, nous nous sommes exercés sur des questions bien moins importantes. Nous avons voulu savoir si on peut déchiffrer la sexe et l’âge dans l’écriture. Cela n’a pour ainsi dire aucun intérêt pratique. Il faut l’occasion très rare d’une expertise judiciaire pour qu’on ait besoin de rechercher si l’auteur d’un écrit est jeune ou vieux, homme ou femme. Et ces déterminations presque oiseuses ne sont point dans les habitudes des graphologues ; quelques-uns se récusent comme incompétents, ou allèguent leur défaut d’exercice dans ces questions pour excuser leurs erreurs ; tous protestent, et avec raison, contre la prétention que nous n’avons jamais eue, mais qu’on nous a prêtée, de juger par leur solution sur l’âge et le sexe la valeur de la graphologie, comme test de l’intelligence et du caractère.

La question que nous allons étudier a une portée bien plus haute ; elle relève directement de la compétence des graphologues ; ils seraient atteints dans leurs espérances les plus chères, leurs convictions les mieux réfléchies si on leur démontrait qu’ils ne savent pas lire l’intelligence dans l’écriture. Puis, s’il est une fois prouvé que la graphologie fournit un instrument de mesure de l’intelligence, cet art va rendre des