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le sexe de l’écriture.

Au point de vue de notre recherche, peu nous importe la difficulté pratique de détermination du sexe ; il nous suffit d’avoir établi que cette détermination est possible, parce que nous démontrons du même coup l’existence d’un signe sexuel dans l’écriture ; les degrés de l’habileté individuelle ne nous intéressent pas directement. La question de savoir si l’expertise du sexe par l’écriture est admissible en justice dépend en somme de la solution donnée à cette autre question : dans une expertise judiciaire, une erreur d’un dixième est-elle tolérable ?

Je pose ce point d’interrogation sans y répondre moi-même.

En tout cas, il me semble que MM. les juges ne devraient consentir à écouter un expert, même assermenté, qu’après avoir contrôlé son talent par des épreuves analogues à celles que je viens d’inaugurer. Il y a là, ce me semble, une question préjudicielle de procédure judiciaire qui ne manque pas de quelque importance. Les experts ne devraient être nommés qu’après un concours composé d’épreuves pratiques qui démontreraient scientifiquement leur habileté.

Brièvement, et pour conclure :

L’écriture contient certainement des caractères permettant de déterminer le sexe du scripteur, avec un pourcentage d’erreur qui, dans les circonstances les plus favorables à l’expertise, a été d’un dixième.