Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE IV

Conclusion

La conclusion la plus certaine de toutes nos études précédentes est l’existence de caractères sexuels dans l’écriture. Cette existence me paraît aujourd’hui démontrée de la manière la plus satisfaisante.

Il y aurait bien des questions subsidiaires à poser, questions dont la solution reste encore tout à fait problématique. Ainsi, tout d’abord, on peut se demander dans quelle mesure les caractères dits sexuels de l’écriture sont en relation avec des causes psycho-physiologiques profondes, comme les fonctions de reproduction ou les caractères sexuels psychologiques — ou bien si ces caractères sexuels de l’écriture ne dépendent pas de causes plus fortuites, plus superficielles, comme des différences de mode, d’éducation. Il est incontestable que quelques-uns des types d’écritures qu’on attribue généralement à la femme sont un effet de pur snobisme se développant par esprit d’imitation. Si bien peu d’hommes ont adopté l’écriture très caractéristique dite « du Sacré-Cœur », c’est parce qu’on l’enseigne surtout dans les couvents de femmes. Cette question des causes doit être ici, comme partout ailleurs, très compliquée.

Un autre point soulève, ou pourrait soulèvera l’occasion, dans des circonstances judiciaires, un grand intérêt pratique : à savoir dans quelle mesure un expert habile peut, étant placé devant un document écrit, affirmer le sexe du scripteur. Nous avons vu le pourcentage d’erreur de nos deux graphologues ; il est un peu moindre que celui des ignorants ; dans les cas les plus favorables, il n’a été que de 10 p. 100.