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sans qu’il soit facile de dire lequel est le plus sûr : peut-être la surélévation des lettres avec les réserves indiquées par Crépieux-Jamin est-elle un des meilleurs signes féminins ; en tout cas, tous ces signes invoqués ont une certaine valeur, puisqu’ils se vérifient dans la majorité des écritures.

M. Eloy , à mon grand regret, n’a pas pu étudier la série complète des enveloppes, mais seulement 103 (environ le premier et le troisième tiers de la série complète). Le nombre total de ses erreurs est de 25, ce qui donne comme pourcentage de ses jugements exacts 75 p. 100. C’est un pourcentage très voisin de celui de M. Crépieux-Jamin, très légèrement inférieur. Du reste, il ne faut pas attacher trop d’importance à cette différence ; rien ne prouve qu’elle se conserverait dans une autre expérience ; elle pourrait grandir ou diminuer.

Que conclurons-nous de ces premiers chiffres ? C’est que bien réellement les graphologues ont le droit d’affirmer que l’écriture renferme des caractères sexuels, et que ces caractères sont suffisants pour déterminer le sexe du scripteur, dans un certain nombre de cas. Voilà le fait décisif.

Il y a un autre fait à relever : c’est que ces signes sexuels de l’écriture ne sont pas des signes infaillibles, puisque de bons juges, comme MM. Crépieux-Jamin et Ëloy, s’y sont souvent trompés. Il est possible ou que les erreurs commises soient imputables aux expérimentateurs, à leur défaut d’exercice, etc., — ou qu’elles soient imputables aux signes graphologiques eux-mêmes, qui, peut-être, n’ont point une valeur absolue. Laissons la question en suspens.

Les ignorants se trompent ils plus que les experts ?

Nous appelons ignorants en graphologie ceux qui ne se sont point initiés aux principes delà graphologie officielle, ou qui n’ont fait aucune étude spéciale sur les signes graphologiques. Ces ignorants peuvent se comporter, vis-à-vis de nos expériences, de deux manières bien différentes : 1° juger les écritures par instinct, intuition, ou par un raisonnement quelconque, plus ou moins conscient, mais toujours avec absence d’étude préalable ; 2° se préparer par une étude préalable à l’examen des écritures qui leur sont soumises. Cette préparation consistera, par exemple, dans le cas où on leur demandera de deviner le sexe d’une écriture, à se faire une petite