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LES MILLE ET UNE NUITS,

vant lui, et le pria d’ordonner encore que tous les Assyriens qui étoient passés depuis peu en Égypte, fussent obligés de s’en retourner avec lui. Pharaon y consentit, et fit publier sur-le-champ une ordonnance à ce sujet.

Hicar partit comblé d’honneurs, et emportant avec lui des richesses et des trésors immenses. Sencharib, informé de son retour et de ses succès, alla au-devant de lui à une journée de chemin de Ninive, l’embrassa, et le reçut avec les plus grands honneurs. Il l’appela publiquement son père, le vengeur de l’Assyrie, la gloire de son royaume, et lui dit de choisir la récompense qu’il desiroit, et de prendre s’il vouloit la moitié du royaume et de toutes ses richesses. Hicar remercia le roi, et lui dit : « Les honneurs et les biens que j’ai obtenus jusqu’ici de votre bonté me suffisent. Que votre bienfaisance se porte plutôt sur celui qui a protégé mon innocence, qui a exposé ses jours pour sauver les miens, et m’a